Jean-Jacques WEIMERSKIRCH a exposé à la Chapelle St Roch de ILLANGE du 10 au 18 novembre 2018        « 100 ans après, la biodiversité retrouvée »

Le 11 novembre 2018 marque la fin du premier conflit mondial. Dix-huit millions d’êtres humains y ont perdu la vie. A Verdun, les bombardements sèment la désolation : 20 à 30 tonnes de ferrailles à l’hectare jonchent les sols.

Ravin des Dames (archives départementales de la Meuse)

Cent ans après, la biodiversité est réapparue et s’est adaptée à ces milieux particuliers.

Jean-Jacques nous rappelle ces terribles événements à travers des panneaux pédagogiques conçus par le service environnement du Conseil départemental de la Meuse

Panneau biodiversité Thiaumont (service environnement du Conseil départemental de la Meuse)

Il nous fait redécouvrir ces lieux aujourd’hui, 100 ans après, et nous montre comment la Nature a repris le dessus, malgré les destructions et la pollution.

Les difformités des lieux de combats ont créé des biotopes insolites, partant d’une pelouse sèche au sommet, jusqu’à des dépressions marécageuses au fond des trous des bombardements. Cela fait cohabiter, à quelques mètres de distance, des espèces végétales qu’on ne trouverait ailleurs que sur des zones très éloignées.

Cette diversité et cette beauté est souvent cachée au voyageur qui visite ces lieux tragiques.

Nous connaissons tous les talents de Jean-Jacques pour la photographie nature, notamment en macro. Ses photos mettent en valeur la beauté du monde animal et végétal d’une façon très épurée et esthétique. Mais cela ne serait pas si précis et détaillé sans sa passion pour le vivant et la nature, des plantes aux animaux.

Sonneur à ventre jaune

Dactylorhiza praetermissa

Spécialiste des orchidées sauvages, il fait partie de la Société Française d’Orchidophilie ; par ses connaissances il sait mettre en valeur toutes les potentialités de cette Nature.

La pédagogie est aussi une de ses qualités. Il avait organisé, en mai 2018, une sortie nature à Verdun pour faire découvrir ces lieux au public ; plusieurs gapheurs y avaient participé.

Sans le dire, Jean-Jacques a été l’artisan de la protection de cette zone : depuis plusieurs années, il a demandé aux gestionnaires de pratiquer le fauchage tardif des prés pour permettre aux orchidées de prospérer. A force de persévérance, il a fini par être entendu : le Conseil Département a ainsi créé des zones protégées durablement, pour le respect de la faune et la flore.

Plus près de nous, il intervient aussi à la Réserve Naturelle Nationale de Montenach et sa Maison de la Nature, « La Cabane »